Les immigrants nouvellement installés au Témiscamingue participent de plus en plus au développement économique du territoire. C'est le cas du couple Wokgoué, qui offre un service de boulangerie artisanale à Ville-Marie depuis un peu plus d'un an.
Un texte de Tanya Neveu
Ils ont créé la petite entreprise « Bread'Cel », qu'ils espèrent voir prospérer.
Farine, beurre et levure....des ingrédients pour boulanger le pain, il y en a un peu partout dans la petite cuisine des Wokgoué.
Établis à Ville-Marie, Célestin et Céline sont arrivés de Lyon, en France, il y a un peu d'un an.
Gestionnaire commercial de formation, Célestin Wokgoué s'est toutefois laissé emporter par sa passion, la cuisine.
Je crois que dans la vie, si on vit de sa passion, c'est très bien. C'est beau de faire ce qu'on aime et c'est encore mieux de vivre de ce qu'on aime.
L'homme originaire du Cameroun cuisine des pains, des baguettes et des bagels, un art qu'il a appris en France.
« Parce que ma belle-mère est une passionnée de la cuisine. C'est elle qui m'a impliqué là-dedans, qui m'a formé et franchement, j'y ai pris beaucoup de goût », raconte-t-il.
Des projets d'expansion
Les ventes de Bread'Cel sont à petite échelle pour le moment. C'est le bouche-à-oreille qui fait la promotion de l'entreprise.
La femme de Célestin, Céline Wokgoué, s'est créé un petit réseau de clients à l'hôpital, où elle travaille comme infirmière.
« Pour l'instant, j'étudie le marché. Dès que nous allons estimer que le marché est assez porteur, nous allons procéder à des investissements », explique Célestin Wokgoué.
Des immigrants qui développent une offre de service
Dans la dernière année, environ 20 personnes immigrantes se sont établies au Témiscamingue.
La chargée de projet en démographie à la MRC de Témiscamingue, Catherine Drolet Marchand, affirme que les nouveaux arrivants sont de plus en plus nombreux à transmettre leur bagage culturel via une offre de service diversifiée.
« De voir que, naturellement, les gens démarrent des choses et des nouveaux projets, c'est encourageant. Ça permet de voir que le territoire se développe et qu'on peut être un peu plus attractif », affirme-t-elle.
Certaines personnes ne vont pas nécessairement créer une entreprise mais plutôt offrir des cours.
Par exemple, une jeune Française a mis sur pied une école de danse africaine, service qui était autrefois inexistant au Témiscamingue.