Quand il s'agit du style des forces de l'ordre, les Canadiens disent non aux chignons pour homme, à la mouche (soul patch), à la barbiche et aux visages tatoués. C'est ce qu'ont répondu la majorité des participants à un sondage commandé par la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Les chemises bleues foncées et les rayures jaunes sur les pantalons sont par contre plus rassurantes.
Ce ne sont que quelques-uns des résultats de l’étude qui a sondé les Canadiens ordinaires sur leurs opinions de l’apparence des policiers, des casquettes jusqu’aux perçages.
L’étude menée par le laboratoire de recherche en psychologie policière de l’Université Carleton a été lancée après la plainte d’un agent de la GRC. Le policier a argumenté que la chemise standard des agents de la GRC, d’une couleur gris pâle, rend la poitrine plus visible et présente une meilleure cible.
L’enquête de la plainte a pris de l’ampleur lorsque le commissaire de la GRC à l’époque, Bob Paulson, a approuvé une analyse plus profonde de plusieurs aspects de l’apparence des policiers.
Le laboratoire de Carleton a effectué une étude pilote avec 450 étudiants en psychologie, leur montrant plusieurs photos de policiers portant des vêtements et coupes de cheveux différents.
L’étude a ensuite été élargie pour comprendre un échantillon représentatif de 2042 Canadiens.
En août 2017, CBC News a obtenu un résumé des résultats de l’étude.
Porter un « man-bun » rend moins « fiable et compétent »
Selon les réponses de l’échantillon représentatif, une grande majorité voit les accessoires suivants d’un regard négatif : visages percés ou tatoués, pantalons de style camouflage, favoris et chignons pour homme, connus en anglais sous le nom de « man-buns ».
Les policiers portant un « man-bun » sont perçus comme étant « plus vulnérables, timides et faibles [...] moins professionnels, fiables et compétents », indique le résumé de l’étude.
Quant au vêtement qui a déclenché l’étude, la chemise gris pâle de la GRC, les participants ont répondu lui préférer une chemise bleu marine.
Cependant, un porte-parole de la GRC affirme qu’il n’y a aucune preuve que la chemise grise pose un risque aux agents de police.
« Aucune preuve directe, basée sur la recherche ou les statistiques, n’indique que les uniformes de couleur pâle posent un plus grand risque à la sécurité des policiers ou mènent directement à des morts lors de l’exercice de leurs fonctions », dit le sergent Harold Pfleiderer.