L'accord signé en 1969 prévoit qu'Hydro-Québec puisse acheter la quasi-totalité de la production de la centrale jusqu'en 2041 à des prix avantageux.
Terre-Neuve-et-Labrador veut revenir sur cette entente depuis de nombreuses années, mais le Québec a toujours refusé.
Le ministre québécois de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a laissé entendre lundi que la situation pourrait évoluer prochainement.
Le premier ministre [Philippe Couillard] discute de la possibilité d'enterrer la hache de guerre entre le Québec et Terre-Neuve, parce que nous sommes toujours en cour, depuis nombre d'années.
Le ministre a ajouté que M. Couillard a entrepris des discussions avec des représentants de Terre-Neuve-et-Labrador.
Le PDG de la société d'énergie Nalcor de Terre-Neuve-et-Labrador, Stan Marshall, affirme qu'il désire lui aussi normaliser les relations avec Hydro-Québec.
Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Dwight Ball, n'était pas disponible pour commenter la nouvelle mardi, selon son porte-parole.
Le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, avait quant à lui affirmé au cours du week-end qu'il était ouvert à la possibilité de renégocier l'entente avec Terre-Neuve-et-Labrador.
Une « injustice historique » pour les Terre-Neuviens
Le contrat de vente d'hydroélectricité qui lie Terre-Neuve-et-Labrador à Hydro-Québec est source de tensions entre les deux provinces depuis des années.
En vertu de ce contrat, Terre-Neuve-et-Labrador ne touche que 2 $ par mégawatt heure d'électricité qu'elle vend à la société d'énergie, un prix nettement inférieur à celui du marché. L'entente a été renouvelée automatiquement pour 25 ans en septembre dernier.
Le gouvernement terre-neuvien tente de faire changer les conditions du contrat, mais il a été débouté à deux reprises par les tribunaux.